Le mystère des X et des Z

Pour la commune de Chamonix, dit-on « Chamoni » ou « Chamoniks »? Et pour Albiez, dit-on « Albié » ou « Albièzzzz »?

En France, mais autant pour l'Italie et la Suisse, une des particularités des noms propres arpitans est leur terminaison en "-az", "-oz" ou "-x".


La langue française ne connaît pas les accentuations finales. Dès le XIIe siècle, les copistes ajoutent donc un "-z" pour marquer un accent tonique avant la finale. Le "-z" ne se prononce pas et la voyelle qui le précède doit être atone, allégée. Cela donne: "Verduraz", la "..".
On écrivait un "-z" à la fin d'un mot quand la lettre avant ce "-z" été muet. Le "-z" ne se prononce pas.

Ça fait que le village de Valmoraz, s'appèle aujourd'hui Valmaure.


Le "-x" est muet, lui aussi, et sert à accentuer la voyelle finale: « Chamoni ».

Et les noms de famille? La règle est normalement la même..
 

Comme le -z et le -x « ne servent alors à rien », ils ne sont plus notés dans les orthographes modèrnes de l'arpitan et du français. Désormais, ils restent encore dans les toponymes et noms de famille.