Publication : 19 août 2023.

Une centaine d’habitants étaient réunis, le 13 août 2023, dans la salle des Fêtes de Saint-Colomban-des-Villards, à l’invitation du maire.

Entouré de son équipe d’élus, Pierre-Yves Bonnivard a fait un point sur les grands dossiers en cours. « C’est une tradition forte d’organiser une réunion publique d’information durant la période du 15 août, là où la communauté villarinche est la plus nombreuse, a-t-il souligné. La dernière date de 2019 en raison de l’épidémie de Covid. »

 Domaine skiable

Une vision sur la viabilité du projet en fin d’année

Le maire a lancé la réunion avec le réaménagement du domaine skiable. En évoquant les dates clés de l’évolution de ce dossier, le maire a mis en avant le chemin parcouru par le Conseil municipal depuis son installation en 2020. 

Tout a commencé par le choix d’un délégataire pour l’exploitation du domaine skiable, en l’occurrence SSDS (Savoie Stations Domaines Skiables). 

Puis, il a fallu choisir le tracé d’implantation du téléporté jusqu’au sommet du massif. Le 12 février 2021, au terme de réunions avec l’exploitant et la Commission municipale « Domaine skiable », le Conseil municipal acte l’abandon d’une liaison Sybelles par le Grand Truc et le choix du projet d’un téléporté via la combe de Bellard. 

 

Le 24 juin 2022,les élus arrêtent le choix du tracé. Une liaison Sybelles par le col du Marolay est écarté au profit d’un téléporté à La Pierre du Turc, avec une gare intermédiaire dans le secteur de Grand Creux, dans la combe de Bellard.

 

Dans le même temps, des études environnementales sont lancées sur la flore (2021) et la faune (2022). Des espèces protégées sont identifiées : une petite fleur blanche des zones humides, la Tofieldie, un oiseau, le Sizerin cabaret, des chauves-souris qui vivent dans les cavités des pentes d’ardoises… S’ajoute un joli petit papillon bleu ou blanc avec des taches noires à l’extrémité des ailes, l’Azuré du serpolet. En raison de son statut d’espèce sensible au niveau européen, celui-ci devra faire l’objet d’autres investigations demandées par l’étude d’impact sur le tracé du téléporté.

 

« À ce stade du dossier, précise Pierre-Yves Bonnivard, nous avons décidé de lancer deux études complémentaires, l’une économique et financière, l’autre climatologique. L’objectif est d’avoir d’ici la fin 2023 une vision avancée sur la viabilité du projet. Au regard des résultats de ces études, nous pourrons alors engager une réflexion sur le lancement d’une Assistance à Maîtrise d’Ouvrage qui permettrait de faire un nouveau pas en avant dans la gestion du dossier. » 

 

À la suite de la présentation du maire, l’auditoire a été invité à exprimer son sentiment sur le sujet pendant une trentaine de minutes. 

 

Certains ont fait part de leur doute, ou de leurs craintes, sur la réalisation de ce projet en raison de l’investissement lourd qu’il représente : environ 30 millions d’euros, à ce jour. D’autres ont mis en avant la nécessité d’avoir un « plan B », moins ambitieux, et qui permettrait de laisser une plus grande capacité d’investissement à la commune, pour la réfection des routes, ou des investissements pour l’été, par exemple. Le développement d’une activité estivale renforcée a été évoqué, tout comme la question de l’enneigement de la station dans le futur.

 

Point par point, le maire a répondu aux remarques et propositions.

 

Barrage de La Chal

La Préfecture arrête, l’exploitant réplique

Le barrage de La Chal est un sujet sensible car il en va de la sécurité des habitants qui vivent à proximité, et de la sécurité de leurs biens.  En cas d’orages, les riverains du Glandon sont exposés à la menace des crues et des laves torrentielles.

Un bras de fer est engagé depuis plusieurs années entre l’État, qui demande à SHEMAde concevoir un nouvel ouvrage, et l’exploitant qui reporte périodiquement sa réalisation en proposant des solutions alternatives. La commune soutient les habitants concernés, aux côtés de l’État.

En date du 28 mars 2023, par arrêté préfectoral, il est demandé à SHEMAd’assurer une mise en sécurité de l’ouvrage en réalisant un ensemble de travaux : remodeler le lit du Glandon en aval du barrage, créer une ouverture pérenne du barrage pour permettre sans entrave l’évacuation des crues et des laves torrentielles (donc une modification de l’ouvrage) et rehausser le merlon rive droite.

Quant aux délais de mise en oeuvre, ils sont fixés :

  • avant le 30 juin 2024, l’exploitant doit faire une demande d’autorisation d’exécution de travaux pour le nouvel ouvrage ; 
  • avant le 30 juin 2025 : l’exploitant doit attester par écrit de la fin des travaux.

En suite de l’arrêté de la Préfecture de Savoie,SHEMA a fait un recours auprès du Tribunal administratif…

Des habitants de La Chal sont intervenus pour rappeler l’importance de la sécurité et le fait que les travaux de curage d’été occasionnent une pollution sonore importante, sans compter l’aspect inesthétique du site.

 

Les deux derniers dossiers traités par le maire avaient un aspect plus informatif. Il s’agit du transfert obligatoire des compétences eau et assainissement aux communautés de communes, qui est prévu au 1er janvier 2026. Il en résultera des conséquences de taxation pour les usagers, notamment en raison de l’augmentation des coûts de fonctionnement.

Pierre-Yves Bonnivard a exprimé la volonté de la commune de conserver cette compétence.

Le dernier sujet abordé au cours de la réunion publique a été le projet de programme d’aménagement de résidences principales au hameau des Roches.

Ce programme réalisé au travers d’un dispositif d’urbanisme appelé OAP (Orientation d'Aménagement et de Programmation) prévoit la construction d'une dizaine d’habitations intégrée dans l’identité architecturale et urbaine du hameau. Plusieurs scénarios d’aménagement sont à l’étude. Une réunion publique de présentation du projet se tiendra le 10 octobre 2023, à la salle des Fêtes de Saint-Colomban-des-Villards.

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